Anagen Effluvium

Tableau I.
Chémothérapie Radiation Intoxication Malnutrition protéique
Thérapie Rassurance ; Minoxidil topique Peut être temporaire ou permanent à l’arrêt du traitement (>10 Gy unique ou >45 Gy si fractionné peut entraîner une alopécie permanente) Rassurance après . l’intoxication est corrigée Rassurance après la correction de la malnutrition

Approche thérapeutique optimale pour l’anagen effluvium

L’accent est mis sur l’alopécie induite par la chimiothérapie car celle-ciinduite par la chimiothérapie car c’est la cause la plus fréquente de l’effluvium anagène.

  • Éduquer les patients sur l’évolution de la perte de cheveux – voir la section « Diagnostic », ci-dessus.

  • Rassurez-les que les cheveux repoussent après 3 à 6 mois après l’arrêt de la chimiothérapie.

  • Une solution topique de minoxidil à 2% deux fois par jour sur le cuir chevelu après le début de la perte de cheveux peut accélérer la repousse des cheveux. Une étude a révélé que les femmes qui avaient un cancer du sein ont connu une repousse plus rapide de 50 jours de la perte de cheveux induite par la chimiothérapie.

Gestion du patient

Instruire le patient de vous contacter 6 mois après l’arrêt de la chimiothérapie si la repousse des cheveux ne se produit pas. Effectuez une biopsie à l’emporte-pièce de 4 mm du cuir chevelu pour les sections horizontales afin de rendre un pronostic quant à savoir si la perte de cheveux est permanente (c’est-à-dire une cicatrisation dans le sens où les follicules sont détruits de façon permanente : voir Scénario clinique inhabituel ci-dessous).

Les patients s’informent souvent sur le refroidissement du cuir chevelu comme méthode pour prévenir l’effluvium anagène de la chimiothérapie. L’hypothermie du cuir chevelu limite l’exposition des follicules pileux à l’agent de chimiothérapie. La plupart des données publiées, qui font souvent état d’un bénéfice, sont de qualité scientifique médiocre et portent sur un petit nombre de sujets, ce qui limite la validité de leur interprétation. D’autres recherches cliniques et biophysiques sont nécessaires.

Le refroidissement du cuir chevelu ne devrait pas être utilisé dans les régimes de chimiothérapie curative pour les hémopathies malignes. La préoccupation concernant les métastases à long terme du cuir chevelu après le refroidissement du cuir chevelu justifie une étude plus approfondie. Le refroidissement du cuir chevelu n’est ni une norme ni un traitement largement accepté pour prévenir la perte de cheveux induite par la chimiothérapie.

Scénarios cliniques inhabituels à prendre en compte dans la prise en charge des patients

L’alopécie permanente induite par la chimiothérapie se produit rarement. On rapporte qu’elle survient le plus souvent après une chimiothérapie à forte dose suivie d’une greffe de moelle osseuse, mais elle peut survenir avec la chimiothérapie seule. Il faut se méfier de cette affection si aucune croissance n’est appréciée après 6 mois.

Le busulfan est l’agent le plus souvent impliqué ; la biopsie cutanée confirme la réduction des follicules pileux sans inflammation. La théorie veut que la chimiothérapie cible les cellules souches du follicule pileux.

Quelles sont les preuves ?

Duvic, M, Lemak, N, Valero, V, Hymes, SR, Farmer, KL, Hortobagyi, GN. « Un essai randomisé du minoxidil dans l’alopécie induite par la chimiothérapie ». J Am Acad Dermatol. vol. 35. 1996. pp. 74-8. (Le minoxidil topique à 2% deux fois par jour a diminué la durée de l’alopécie due à la chimiothérapie. L’essai comptait peu de sujets et d’autres études sont nécessaires pour dire définitivement que le minoxidil topique est efficace dans cette condition.)

Tallon, B, Blanchard, E, Goldberg, LJ.  » Alopécie permanente induite par la chimiothérapie : rapport de cas et revue de la littérature « . J Am Acad Dermatol. vol. 63. 2010. pp. 333-6. (Ce rapport et cette revue de la littérature mettent en évidence les rares cas où la chimiothérapie (+/- la greffe de moelle osseuse) peut entraîner une perte de cheveux permanente)

Tosti, A, Pazzaglia, M.  » Réactions médicamenteuses affectant les cheveux : diagnostic « . Dermatol Clin. vol. 25. 2007. pp. 223-31. (Excellente revue des médicaments de chimiothérapie qui entraînent un effluvium anagène. Les auteurs citent également les agents chimiothérapeutiques qui ne conduisent PAS à la perte de cheveux dans un format de tableau.)

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