Anxiété : nom
- un sentiment d’inquiétude, de nervosité ou de malaise, typiquement à propos d’un événement imminent ou de quelque chose dont l’issue est incertaine.
Anxieux : adjectif
- sentiment d’inquiétude, de malaise ou de nervosité, typiquement à propos d’un événement imminent ou de quelque chose à l’issue incertaine.
Je trouve les définitions de ces deux mots intéressantes. Ils sont tous deux très, très similaires dans leur signification et dans le mot racine également. Cependant, pour quelqu’un qui souffre du trouble d’anxiété généralisée (TAG), il y a une énorme différence entre ces deux mots.
Un ami aimable m’a fait remarquer au début de l’année qu’une des raisons pour lesquelles les gens ne peuvent pas comprendre les personnes souffrant d’anxiété est que leur perception est que vous êtes juste anxieux. Il est vrai que j’éprouve de l’inquiétude, mais ce n’est pas toujours à cause d’un événement imminent ou d’une issue incertaine. Parfois, heureusement, je me sens juste inquiet parce que mon rythme cardiaque est rapide et que j’ai l’impression qu’il y a quelque chose de lourd sur ma poitrine.
En réfléchissant à cette subtile différence de sens, je me rappelle, en cette Journée mondiale de la santé mentale, que nous sommes toujours confrontés aux stigmates entourant les maladies mentales. Pour ceux d’entre nous qui ont des problèmes de santé mentale, nous comprenons la douleur, la souffrance et l’anxiété auxquelles nous sommes tous confrontés. Mais pour nos amis, nos familles et les étrangers qui ne peuvent pas voir physiquement notre douleur et notre souffrance, nous devons faire face à la réalité de leur confusion entre des mots comme anxiété et angoisse.
L’un est un sentiment, l’autre est plus compliqué. L’anxiété est l’interminable pensée qui vous trotte dans la tête avant et après une attaque de panique : pourquoi ne puis-je pas être « normal » comme tout le monde ? L’anxiété, c’est ce moment où vous réalisez que ce qui se passe est une attaque de panique et où vous cherchez cette pensée ou cet élastique à claquer contre votre poignet pour vous retenir à la réalité.
Souvenons-nous de cette différence. Efforçons-nous de briser les stigmates. Par-dessus tout, continuons à être ouverts à ce sujet parce que c’est réel, ça arrive, et c’est normal de ne pas aller bien.