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« Juste un souvenir incroyable », a déclaré Crosby. « C’est fou et effrayant de penser que cela fait dix ans (rires). Je n’arrive pas à croire que ça fait déjà si longtemps. Mais quand j’y repense, c’était juste une expérience incroyable aux Jeux olympiques en étant Canadien au Canada – mais que ça se termine de cette façon était assez spécial. »

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À seulement 22 ans, Crosby a marqué le but de la médaille d’or en prolongation contre les États-Unis pour donner au Canada une victoire 3-2 sur son sol. Aujourd’hui âgé de 32 ans, Crosby a vécu d’innombrables autres moments magiques tout au long de son incroyable carrière, mais c’est celui-là qui ressort le plus.

Lorsque Crosby y repense, il dit que ce dont il se souvient le plus de cette journée, c’est le bonheur d’avoir gagné – mais aussi le sentiment qu’il a éprouvé lorsque les Américains ont égalisé le jeu en fin de match.

Pendant un moment, tout allait bien pour les Canadiens, qui ont pris une avance de 2-0 quelques minutes en deuxième période sur des buts de Jonathan Toews et Corey Perry. Mais ensuite, Ryan Kesler a permis aux Américains d’ouvrir la marque pour faire 2-1 avant la troisième période. Et avec seulement 24,4 secondes à faire au règlement, Zach Parise a égalisé le match pour forcer la prolongation.

« Il y avait juste de la déception », a dit Crosby. « Vous êtes si près du but. La foule est à fond. On n’avait pas l’impression qu’ils prenaient beaucoup d’élan. Nous avions l’impression de tout garder à l’extérieur. Il y a eu un tir rapide et un rebond et le match était à égalité. Quand ils marquent aussi tard, vous n’avez pas beaucoup de temps pour y penser. Vous deviez simplement tourner la page. »

Crosby a dit qu’après s’être dirigé vers le vestiaire, le groupe de leadership qu’ils avaient – dirigé par Scott Niedermayer – a aidé à garder le reste des joueurs calmes et confiants en allant en prolongation.

« Nous avions beaucoup de gars vétérans qui, je me souviens, semblaient juste très posés, et je pense qu’en tant que jeune, vous pouviez vraiment vous nourrir de cela », a dit Crosby. « Évidemment, tout s’est passé rapidement, et nous avons perdu l’avance dans les 30 dernières secondes, alors le retournement de situation est rapide. Mais je pense que nous avons tourné la page très rapidement. Vous apprenez beaucoup de ces situations, et juste de voir cette expérience de vétéran en quelque sorte prendre le dessus et apporter ce sentiment de calme, cela a apporté beaucoup de confiance à un jeune joueur comme moi. »

Alors que l’horloge approchait de la marque des huit minutes de la session de prolongation, depuis le demi-mur, Crosby a fait circuler le palet le long des bandes vers Jarome Iginla et s’est élancé vers le filet.

C’est à ce moment qu’il a crié l’appel entendu dans le monde du hockey – « IGGY ! »

Iginla lui a fait une passe en retour, et Crosby a mis un tir à travers les coussinets du gardien américain Ryan Miller pour gagner le match et avec lui, l’or olympique. En vrai Crosby, il n’aurait pas pu mieux écrire son scénario.

« Juste en tant qu’enfant grandissant en regardant les Jeux olympiques, rêvant de jouer pour Équipe Canada – faire partie de toute cette expérience et juste la façon dont tout s’est déroulé était vraiment spécial », a déclaré Crosby. « Je veux dire, nous avons gagné une médaille d’or. Quel que soit le résultat, cela aurait été spécial en soi – mais terminer de cette façon, c’est le rêve de tout enfant. »

C’est le genre de moment magique où les gens se souviennent exactement où ils étaient et comment ils se sentaient lorsque le but a été marqué. C’est ce qu’ont fait quelques coéquipiers de Crosby…

PATRICK MARLEAU (coéquipier de Crosby au sein d’Équipe Canada)

« C’était tout simplement incroyable. De gagner à domicile et que Sid obtienne ce but, je pense que tout le monde s’est envolé de ce banc. C’était toute une célébration au Canada. C’était très spécial. Je n’oublierai jamais d’avoir fait le tour de Vancouver après et d’être sorti dîner et les rues étaient juste embouteillées, elles étaient juste bondées. Tout le monde faisait la fête. »

TRISTAN JARRY

« Je n’avais que 14 ans à l’époque. J’étais dans le centre-ville de Vancouver avec ma famille. Nous sommes allés à presque tous les matchs. Mon oncle est haut placé dans la Compagnie de la Baie d’Hudson, alors ils avaient une suite pour eux. Nous avons donc assisté à la plupart des matchs, et pour le dernier match, nous avons traîné dans le centre-ville, ce qui était plutôt cool. Je me souviens juste d’avoir été au centre-ville, de m’être promené et d’avoir tout vu. (Le but) était énorme. Toute la nation était debout. C’est quelque chose que l’on n’oubliera jamais, surtout si l’on est à Vancouver et que l’on vient de Vancouver, et que l’on voit tout cela et que la ville est devenue folle. C’était assez cool d’en faire partie. »

JUSTIN SCHULTZ

« Nous étions dans un bar ; j’étais à l’université au Wisconsin à l’époque. Toute l’équipe était là et évidemment, nous avions un groupe de Canadiens. Nous étions vraiment nerveux. Je me souviens que le but a été marqué, que Sid a jeté ses gants et que la bière a commencé à voler partout. Tous les gars canadiens devenaient fous. C’était plutôt cool. »

EVAN RODRIGUES

« Je me souviens d’être dans mon sous-sol à regarder avec mon père. J’ai deux frères plus âgés, mais ils sont tous les deux sortis pour aller regarder des soirées avec leurs amis. Il n’y avait que moi et mon père. Nous avions deux canapés. Il était à l’arrière et moi à l’avant. Je me souviens qu’au moment où elle est entrée, j’ai sauté en l’air. Je devais avoir 15 ou 16 ans à l’époque. Le hockey était ma vie et Crosby était mon joueur préféré à l’époque. Je sautais littéralement du canapé de joie. Je m’en souviens très bien. »

BRANDON TANEV

« C’est un grand accomplissement de Sid, marquer le but en or pour le Canada. Grand but et apportant de la joie aux Canadiens partout. C’était une énorme célébration. Je pense que j’étais avec des amis à la maison pour regarder le match. Il est évident que les Jeux olympiques sont une grande scène. En tant que Canadien, vous voulez reconnaître ces moments et les conserver aussi longtemps que possible. Je pense que c’est incroyable de jouer avec lui. »

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