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Une cible facile
Une cible facile
10 novembre 2020 – Regards sur la vie

Cet article, comme l’a si bien dit l’un de mes lecteurs, porte sur « …le succès en tant que sujet et cible de la critique. »

« Si les hommes percevaient leurs propres défauts comme ils perçoivent les défauts des autres, le malheur pourrait-il jamais leur arriver ? ». ~ Tiruvalluvar

Il y a plusieurs années, je prenais une tasse de café avec un ami sage dans un café au bord de la plage en Australie et je lui ai demandé pourquoi les gens critiquent ceux qui ont du succès. Il m’a répondu : « Quand vous êtes là-haut, vous êtes une cible facile ».

Par exemple, l’Amérique est une cible facile. C’est si facile de s’en prendre à elle. En tant que nation, elle se tient debout et haute.

(Maintenant, je sais que l’Amérique se compose du nord, du centre et du sud, mais l’Amérique dont je parle ici est la seule nation des Amériques à porter fièrement le nom d’Amérique.)

Pourquoi personne ne critique le Bénin ? Non, ce n’est pas une personne. C’est une nation. Oh, vous n’en avez jamais entendu parler ? Savez-vous seulement où il se trouve sur cette planète ? Ou est-ce que je viens de l’inventer ? Maintenant vous vous demandez. Je vous parie que beaucoup de gens vont le googler maintenant.

Alors, pourquoi personne n’a critiqué le Bénin ? Parce que le Bénin n’a pas eu le succès de l’Amérique.

Bien que tant de gens critiquent les États-Unis, la plupart de ces critiques regardent des films américains, écoutent de la musique d’artistes américains, utilisent des technologies matérielles et logicielles créées par des Américains, s’inspirent de la mode américaine et imitent les tendances américaines.

Vous ne vous en prenez et ne critiquez quelqu’un ou quelque chose que parce que vous n’êtes pas sûr de vous. Si vous étiez sûr de vous, votre perspective serait celle de la célébration de la réussite d’autrui. Votre perspective serait celle de l’empathie et de la compassion sachant que derrière le succès se cache l’échec, de l’autre côté de la lumière se trouve l’obscurité, que la paix est née de la tourmente et que tout beau jardin de fleurs a des mauvaises herbes. Une personne sûre, mature et sage reconnaîtrait l’existence des mauvaises herbes et des fleurs, sachant que c’est ainsi. Sachant qu’il n’y a tout simplement pas besoin de s’acharner sur les mauvaises herbes.

Il est tellement plus facile de rester sur la touche et de critiquer. De déchirer ce que vous voyez, comme des vautours, avec vos opinions qui sont basées, presque tout le temps, sur absolument rien et certainement pas sur l’expérience. Mais il est si facile de s’élever à un statut d’expert omniscient et de jeter une ombre sur ce que l’on voit.

Cela fait du bien à une personne de critiquer. Ca couvre leur insécurité. Cela couvre leurs défauts. Tirer quelqu’un ou quelque chose vers le bas donne étrangement l’impression de vous élever. Mais en vérité, cela ne vous élève pas. Vous ne faites que niveler le terrain de jeu dans votre esprit sans vous rendre compte que vous êtes toujours là où vous étiez avant de tirer l’autre personne vers le bas… dans un état d’esprit inférieur.

Je travaille avec des personnes très talentueuses qui sont plus que souvent critiquées pour leurs performances. Comment pouvez-vous critiquer quelqu’un alors que vous êtes loin d’avoir le même niveau de talent que lui ? Vous n’avez ni l’expérience ni l’expertise pour critiquer. Mais cela vous fait du bien de partager vos deux cents alors vous le faites.

Nous sommes tous coupables de cela. Cela montre combien d’entre nous ne sont pas sûrs d’eux. Parfois nous le faisons silencieusement dans la sécurité et la sûreté de notre propre esprit. Parfois, nous nous sentons courageux et ressentons le besoin de nous entendre lorsque nous entendons les autres ressentir le besoin de s’entendre. Ne vous sentez jamais obligé de vous joindre à une fête de lapidation verbale.

Célébrez, ne critiquez pas. La critique constructive opportune partagée avec empathie et amour avec la seule intention de servir de manière désintéressée, d’autre part, est une aubaine si elle atterrit sur une oreille humble.

Mon gourou m’a admonesté : « Dites ce qui est vrai, gentil, utile et nécessaire. »

Bons mots d’adieu pour cette lettre.

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