Cameroun britannique (1916-61) et Cameroun français (1916-60)

Lors de la Première Guerre mondiale, les troupes britanniques, françaises et belges ont chassé les Allemands en exil, amorçant une période de domination britannique sur deux petites portions et française sur le reste du territoire. Ces mandats de la Société des Nations (plus tard les fiducies des Nations Unies) ont été appelés Cameroun français et Cameroun britannique.

Le territoire fiduciaire britannique consistait en une bande de terre coupée en deux par la rivière Benue le long de la frontière orientale du Nigeria. La domination britannique fut une période de négligence, ce qui, ajouté à l’afflux de nombreux Nigérians, provoqua un grand ressentiment. Les anciennes plantations allemandes ont finalement été réunies en une seule entreprise paraétatique (entreprise appartenant au gouvernement), la Cameroon Development Corporation, et ont constitué le pilier de l’économie. L’agriculture s’est également développée, notamment au cours des dernières années de la domination britannique. La production de cacao, de café et de bananes a connu une croissance rapide.

Le territoire français avait une administration basée sur celle des autres territoires de l’Afrique équatoriale française. Un plus grand développement agricole a eu lieu au Cameroun français. Une croissance industrielle et infrastructurelle limitée a également eu lieu, principalement après la Seconde Guerre mondiale. À l’indépendance, le Cameroun français avait un produit national brut par habitant beaucoup plus élevé, des niveaux d’éducation plus élevés, de meilleurs soins de santé et de meilleures infrastructures que le Cameroun britannique.

Bien qu’il y ait eu des différences dans les expériences coloniales françaises et britanniques, il y avait aussi de fortes similitudes. Plus important encore, ces gouvernants ont continué à attirer le Cameroun dans le système économique international. Au moment de l’indépendance, les trusts produisaient des matières premières pour les industries européennes mais étaient dépendants de l’Europe, et surtout de la France, pour les produits finis. Cette économie fragile continuera longtemps à peser sur le Cameroun.

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