Canon de Pachelbel, nom d’emprunt de Canon et Gigue en ré majeur, œuvre musicale pour trois violons et basse sol (basse continue) du compositeur allemand Johann Pachelbel, admirée pour son caractère serein mais joyeux. C’est la composition la plus connue de Pachelbel et l’une des pièces les plus jouées de la musique baroque. Bien qu’elle ait été composée vers 1680-90, la pièce n’a pas été publiée avant le début du 20e siècle.
Le Canon de Pachelbel utilise une forme musicale – le canon – qui est similaire à celle de la chanson populaire française « Frère Jacques » bien que plus compliquée dans sa conception. Le morceau commence par une mélodie dans la basse du sol – typiquement interprétée par un violoncelle et un clavecin ou un orgue. Cette mélodie est ensuite répétée dans différents registres et parties instrumentales tandis que d’autres mélodies sont ajoutées, généralement dans les registres supérieurs. Dans un canon complexe comme celui de Pachelbel, la mélodie de base grandit et évolue progressivement, devenant de plus en plus élaborée à chaque fois qu’elle revient. La gigue qui accompagne l’œuvre, une danse baroque animée, a été créée dans la même tonalité et destinée à être jouée immédiatement après le canon, mais elle est largement oubliée aujourd’hui.
Le Canon de Pachelbel était relativement obscur jusqu’à la fin du 20e siècle, où il a connu un regain de popularité. Il a été inclus dans de nombreuses bandes sonores de télévision et de films – notamment celle du film Ordinary People de 1980 – et est devenu un standard dans les collections générales de musique classique. Elle est également devenue un élément courant des célébrations de mariage, en particulier aux États-Unis. Au XXIe siècle, le Canon de Pachelbel avait été transcrit pour une gamme complète d’instruments, tant acoustiques qu’électroniques, et on l’entendait rarement interprété par les instruments pour lesquels il avait été écrit à l’origine.