Les organes artificiels comprennent des dispositifs médicaux complexes qui ont des fonctions mécaniques ou biochimiques actives comme le cœur, les poumons, les reins, le foie, le pancréas ou les organes neurosensoriels. Les organes artificiels peuvent être soit implantés chirurgicalement, soit extracorporels (dans lesquels le sang est temporairement traité en dehors du corps du patient). Bien que la gamme des dispositifs qui constituent les organes artificiels soit actuellement limitée en termes d’utilisation clinique, des travaux de recherche et de développement considérables ont porté sur des dispositifs ayant des fonctions mécaniques, biologiques ou d’échange de masse actives. Dans cette extension logique de la science des biomatériaux, souvent appelée ingénierie tissulaire, les cellules sont soit transplantées, soit induites dans le receveur par l’implantation d’un substrat résorbable ou permanent approprié. L’insuffisance cardiaque congestive est la seule catégorie de maladies cardiaques dont l’incidence n’a cessé d’augmenter. Les cœurs artificiels totaux (TAH) et les dispositifs d’assistance ventriculaire (VAD) offrent le plus grand potentiel pour répondre à ce besoin clinique en fournissant une assistance ou un remplacement cardiaque permanent. Les premiers HAT ont été conçus pour imiter le cœur naturel. Tous les HAT doivent remplir des critères spécifiques nécessaires à une application réussie chez l’homme. Ces critères de conception sont les suivants : (1) volume adéquat de pompage sanguin nécessaire pour répondre aux besoins physiologiques du receveur, (2) alignement anatomique approprié par rapport aux structures du receveur qui transportent le sang entrant et sortant du HAT, (3) absence d’interférence avec d’autres organes et maintien de la capacité de se rapprocher des structures de la paroi thoracique, et (4) évitement de toute complication causée directement ou indirectement par le HAT.