La cuspide de Carabelli, ou tubercule de Carabelli, ou tubercule anomal de Georg Carabelli est une petite cuspide supplémentaire à l’angle de la ligne mésiopalatine des premières molaires maxillaires. Cette cuspide supplémentaire se trouve généralement sur la première molaire, et devient progressivement moins probable sur les deuxième et troisième molaires. Cette cuspide est totalement absente chez certains individus et présente chez d’autres sous des formes variées. Dans certains cas, la cuspide de Carabelli peut rivaliser en taille avec les cuspides principales. D’autres formes apparentées comprennent des crêtes, des fosses ou des sillons. Cette cuspide supplémentaire a été décrite pour la première fois en 1842 par le Hongrois Georg Carabelli (Carabelli György), le dentiste de la cour de l’empereur autrichien François.
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tuberculum anomale
A05.1.03.071
Terminologie anatomique
La cuspide de Carabelli est une caractéristique héréditaire. Kraus (1951) a proposé que l’homozygotie d’un gène soit responsable d’un tubercule prononcé, alors que l’hétérozygote présente de légers sillons, fosses, tubercules ou bourrelets. Des études ultérieures ont montré que le développement de ce caractère est affecté par de multiples gènes. La cuspide de Carabelli est la plus fréquente chez les Européens (75 à 85 % des individus) et la plus rare dans les îles du Pacifique (35 à 45 %), bien qu’aucune étude ne soit référencée ici pour étayer cette affirmation.
Bien qu’elle soit parfois désignée dans les manuels comme la cuspide de Carabelli, il s’agit en fait d’un tubercule, car elle peut être constituée uniquement d’émail et ne pas contenir de dentine, mais n’a jamais de racine en dessous. Il est peu probable, mais tout à fait possible, que la cuspide possède une corne pulpaire. Si la cuspide est grande, approchant la taille d’une cuspide régulière, alors elle sera typiquement formée de dentine et d’émail.