Constantin est arrivé en Grande-Bretagne avec son père, l’empereur Constance, en 305. Constantius meurt en juillet de l’année suivante à York.
Le système de succession de l’époque exigeait qu’un autre César devienne empereur mais les soldats d’York ont immédiatement proclamé Constantin leur chef. Cela s’est avéré être un moment charnière dans l’histoire. Il est connu sous le nom de Constantin le Grand pour de très bonnes raisons.
Après près de 80 ans, et trois générations de fragmentation politique, Constantin réunit l’ensemble de l’Empire romain sous un seul dirigeant. En 324, il avait étendu son pouvoir et était seul empereur, rétablissant la stabilité et la sécurité du monde romain.
Constantin a également abandonné Rome comme la ville la plus importante de l’empire, construisant une nouvelle capitale modestement nommée Constantinople (aujourd’hui Istanbul). Au cours des deux siècles suivants, Rome et l’Italie sont devenues vulnérables aux invasions barbares. Constantinople, beaucoup plus facile à défendre, a duré encore mille ans.
Enfin, et peut-être le plus célèbre, le fort soutien de Constantin au christianisme a eu un impact incalculable sur l’histoire européenne. On dit qu’il s’est converti à la foi en 312 après J.-C., bien que cela n’ait pas été corroboré.
À l’époque, seulement environ dix pour cent de la population de l’empire romain était chrétienne. La majorité de l’élite dirigeante vénérait les anciens dieux de Rome. Constantin a été le premier empereur à autoriser les chrétiens à pratiquer librement leur culte, contribuant ainsi à unir et à promouvoir la foi. Il a ensuite été l’instigateur de la célébration de la naissance du Christ que nous appelons Noël.
En 314, un an après l’édit de Constantin sur la tolérance religieuse, Eboracum a eu son premier évêque. Avec les évêques de Londinium (Londres) et Lindum (Lincoln), il assista au concile chrétien d’Arles.
Constantin ne resta pas longtemps à York, établissant Trèves comme base pour ses campagnes contre les Germains peut-être un an après sa succession. Cependant sa place dans l’histoire d’York était déjà très fermement scellée.
<L’Empire romain gouverné depuis York
La fin de l’York romaine >
.