Huile de croton

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la marine américaine a ajouté une petite quantité d’huile de croton à l’alcool de grain neutre qui alimentait les torpilles. L’huile était destinée à empêcher les marins de boire le carburant alcoolisé. Les marins ont conçu des alambics rudimentaires pour séparer l’alcool de l’huile de croton, car l’alcool s’évapore à une température plus basse que l’huile de croton. Des partisans norvégiens, à qui le gouvernement Quisling avait ordonné de remettre une prise de sardines au gouvernement allemand nazi pour qu’elles soient expédiées à Saint-Nazaire (une base d’opérations de U-boat), se sont arrangés avec les Britanniques pour obtenir une grande cargaison d’huile de croton afin d’empoisonner les sardines, dont le goût de poisson était censé dissimuler la falsification.

L’huile de croton est également plus efficace pour la production de biodiesel que le Jatropha. On peut obtenir 0,35 litre de biocarburant à partir d’un kilo de noix de croton.

Dans « The Bulletin » (9 Dowry Square, Hot Wells, 29 mai 1845) du révérend Richard Harris Barham, un poème d’inspiration médicale destiné à soulager l’anxiété d’un ami très cher, et écrit un mois avant la mort de Barham le 17 juin 1845, le médecin traitant de son patient conseille entre autres traitements un mal de gorge qui produit à peine un son : « … S’il vous plaît, sortez encore votre langue ! / Maintenant, la cloque ! / Ay, la cloque ! / Que votre fils, ou bien sa sœur, / La réchauffe bien, puis tapez-la ici, monsieur, / D’une oreille à l’autre, monsieur ; / Cela suffit, / Quand elle se lève, / Coupez-la, monsieur, et ensuite votre gorge sur / Frottez un peu d’huile de Croton : / Qu’importe un peu de douleur ! / S’il vous plaît, sortez à nouveau votre langue ! … » Le patient était Barham, qui avait accidentellement avalé un morceau de noyau de poire qui s’était retrouvé dans sa trachée le 28 octobre 1844. Malgré les conseils « professionnels » et les traitements très douloureux et de « la plus haute qualité » de l’époque que lui prodiguaient gratuitement les docteurs Roberts et Scott, ainsi que l’éminent chirurgien M. Coulson, pour des « vomissements violents », une « gorge enflammée », puis pour avoir attrapé « un rhume » en avril 1845, Barham est mort.

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