Jointoiement de briques : la bonne technique pour une restauration durable

CAA-Québec - Jointoiement de briques : la bonne technique pour une restauration durable

Le placage de briques de votre maison est en mauvais état ? Le mortier des joints a disparu ou il s’use à certains endroits ? Pire encore, certaines briques sont-elles suffisamment lâches pour se déplacer ? Ne tardez pas ! Il faut sauver vos murs !

Le rejointoiement des briques est nécessaire pour éviter les infiltrations d’eau ou la détérioration prématurée du placage qui peut même conduire à un effondrement. Comme pour tout type de réparation, le rejointoiement de votre maçonnerie ne sera durable que si le matériau approprié est appliqué par des mains expertes rompues aux pratiques du métier et par temps agréable.

Étapes de la restauration

Préparation:
En règle générale, le jointoiement à réparer doit être creusé à une profondeur minimale d’environ deux fois et demie son épaisseur, soit ¾ de pouce à un pouce pour un jointoiement régulier de 3/8 de pouce. Vous devez creuser au moins ¾ de pouce de profondeur pour les joints plus minces.

Le mortier faible doit être enlevé complètement, laissant une surface verticale à l’extrémité de la cavité. L’utilisation d’une meuleuse électrique crée moins de risque d’endommager la brique. Une seule coupe doit être faite au centre du jointoiement à l’aide d’un disque de 1/8 de pouce d’épaisseur, et l’enlèvement doit être complété manuellement avec un marteau et un ciseau. Soyez prudent avec les outils à percussion, qui peuvent affaiblir la brique. Ces outils doivent être utilisés avec la plus grande prudence et uniquement par des ouvriers expérimentés.

Si le mortier s’avère être délabré sur plus de la moitié de sa profondeur, il est préférable de déloger les briques et de les réinstaller sur un nouveau lit.

Lors du creusement, toute particule délogée doit être enlevée complètement à l’aide d’une brosse ou d’un jet d’eau ou d’air de faible intensité.
Mortier:
Il est préférable de choisir un mortier spécialement formulé pour le rejointoiement (une part de ciment Portland et deux parts de chaux pour huit ou neuf parts de sable). Par rapport au mortier de pose normal, il offre une meilleure étanchéité, une excellente perméabilité à l’humidité et une grande souplesse. Prémélangé et vendu en sacs, il offre l’avantage d’un mélange uniforme de tous les ingrédients, lot après lot.
Est-ce que ça devrait être « imperméabilité » ?

De plus, son mélange nécessite peu d’eau. C’est une caractéristique importante, car un mortier plus sec est plus facile à compacter pour le jointoiement, moins susceptible de ternir la brique et moins susceptible de se rétracter en séchant.

Il peut être coloré en usine ou sur le chantier, ce qui aide à l’harmoniser avec le mortier existant, surtout lorsque le rejointoiement ne couvre qu’une partie d’un mur.

Il est important de faire savoir à l’entrepreneur si un mur en briques à rejointoyer a été recouvert d’un produit d’étanchéité, ce qui pourrait compromettre l’adhérence du mortier.

Pointage :
Les surfaces à jointoyer (briques et mortier existants) doivent d’abord être humidifiées pour minimiser la perte d’eau dans le mortier par capillarité. Ensuite, il faut pousser le mortier jusqu’à l’extrémité de la cavité et le comprimer fermement, en couches assez fines appliquées juste après le durcissement de la couche précédente mais avant son séchage.

La surface du mortier doit être prise lors de la réalisation de la finition, c’est-à-dire lors du profilage du joint (lui donner une forme concave, en V, oblique ou autre).

Conditions météorologiques et séchage :
La température des surfaces et du mortier doit idéalement rester entre 5°C et 30°C pendant au moins 72 heures.

En hiver, un tapis de protection est plus ou moins indispensable pour empêcher le mortier de geler dans les heures qui suivent son application. S’il gelait, il perdrait les propriétés qui assurent la qualité et la durabilité de l’ouvrage.

Par temps très chaud (25°C ou plus), on peut éviter les fissures de retrait causées par un séchage trop rapide en ne rejointoyant que le côté ombragé d’un bâtiment ou en protégeant le jointoiement frais du soleil. Il faut également le protéger du vent et de la pluie.
Puisque le mortier de rejointoiement est formulé pour provoquer moins de salissures, le nettoyage des surfaces devrait être assez facile, mais il nécessite quatre étapes :

  • mouiller le mur ;
  • appliquer un détergent à faible concentration d’acide ;
  • frotter avec une brosse dure non métallique ;
  • rincer.

Faire la dernière étape manuellement n’est pas aussi dur pour le rejointoiement frais que l’utilisation d’un jet d’eau.

Une période de 48 à 72 heures de beau temps devrait précéder le nettoyage.

Choisir un entrepreneur

Dans la plupart des cas, il est préférable de ne pas être son propre maçon ou sa propre maçonne. Il est préférable de faire appel aux services d’un professionnel. Pour faire le bon choix, vous devriez :

  • demander à deux ou trois entrepreneurs de vous soumettre des devis détaillés des travaux à effectuer et des coûts afférents. Les personnes que vous connaissez pourront peut-être vous suggérer des entrepreneurs. Au besoin, CAA-Québec peut vous recommander des entrepreneurs qui détiennent la licence appropriée de la Régie du bâtiment du Québec.
  • vérifiez auprès des soumissionnaires comment ils prévoient installer leurs échafaudages et ce qu’ils prévoient faire pour protéger le chantier (portes, fenêtres, balcons, escaliers, parterres de fleurs, etc.) de la poussière que ce type de travaux produit.
  • questionnez l’entrepreneur sur la sécurité sur le chantier et le nettoyage à la fin des travaux.

Nous tenons à remercier François Bourbeau, membre du comité technique de l’Institut de la maçonnerie du Québec et président de Maçonnerie ASP (2006) Inc. pour sa contribution à cet ajout à nos Conseils &Trucs.

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