Lamartine, Alphonse de

NÉ : 1790, Mâcon, France

DÉCÉDÉ : 1869, Paris, France

NATIONALITÉ : française

GENRE : Poésie, théâtre

ŒUVRES MAJEURES:
« Le lac » (1817)
Méditations poétiques (1820)
Jocelyn, un épisode : Journal trouvé dans la maison d’un curé de village (1836)
Histoire des Girondistes (1847)
Graziella ; ou, mon premier chagrin (1852)

Overview

Alphonse de Lamartine, pionnier du mouvement romantique français, est considéré comme l’un des plus grands poètes français du XIXe siècle. Il était également un homme d’État éminent qui a écrit un certain nombre d’ouvrages historiques qui étaient populaires à son époque. On se souvient aujourd’hui de Lamartine comme d’une figure importante de l’histoire de la littérature française dont la poésie a marqué la transition entre les contraintes de l’ère néoclassique et la passion et le lyrisme des romantiques.

Les œuvres dans leur contexte biographique et historique

De noble naissance Issu de la petite noblesse française, Alphonse Marie Louis de Lamartine est né le 21 octobre 1790, dans la ville bourguignonne de Mâcon, de Pierre de Lamartine et Alix des Roys de Lamartine. Sept ans après la naissance de Lamartine, la famille déménage dans le village voisin de Milly, où Lamartine grandit fragile et malade.

Lorsque Lamartine a onze ans, ses parents l’envoient à l’Institution Puppier, un pensionnat à Lyon, qu’il déteste. Il s’enfuit de l’école en décembre 1802, et sa famille l’envoie au Collège des Pères de la Foi à Belley. Dirigée par d’anciens jésuites, cette école était beaucoup plus au goût de l’enfant. Il y apprend à aimer la langue et la littérature, y compris les classiques grecs et latins.

Pendant son enfance, la France est politiquement instable, ce qui affecte grandement de nombreux citoyens français. En 1789, la Révolution française a commencé lorsque le corps législatif du pays s’est déclaré Assemblée nationale. Après qu’une foule basée à Paris ait physiquement emprisonné le roi Louis XVI et sa famille, le roi a été déposé puis exécuté. Tout au long des années 1790, le peuple français a vu plusieurs gouvernements se former ainsi que des périodes de violence intense alors que différents groupes se battaient pour le contrôle du pays.

Mauvaise santé et chemins sauvages En raison de sa santé qui se détériore, Lamartine quitte le Collège des Pères de la Foi en 1808 et retourne à Milly, où il reste sans direction. Ses parents refusent qu’il serve dans l’armée ou qu’il cherche un poste au gouvernement sous le règne de l’empereur français autoproclamé Napoléon Bonaparte, qui a pris le pouvoir en 1799 à la suite d’un coup d’État militaire contre le Directoire modéré, mais faible (un groupe de cinq hommes dans lequel le pouvoir exécutif de la France est constitutionnellement basé pour quatre ans). L’ennui et le physique réputé de Lamartine ne tardent pas à lui attirer des ennuis. Il a contracté des dettes de jeu, a eu plusieurs aventures amoureuses, et pourrait avoir engendré un enfant hors mariage.

En 1811, ses parents l’ont envoyé en Italie pour se distraire, mais il y a poursuivi ses passions pour le jeu et les femmes, également. Le séjour n’a pas été entièrement perdu, cependant, car il a plus tard tourné la beauté du paysage italien et de ses femmes à un compte littéraire. Il est tombé amoureux d’une jeune servante napolitaine nommée Antoniella, qui est finalement devenue le sujet de Graziella ; ou, mon premier chagrin (1852).

Nouvelle direction À cette époque, Napoléon avait perdu son emprise sur le vaste empire qu’il avait construit au début des années 1800 après une tentative ratée de conquérir la Russie. L’empereur est vaincu par une alliance entre la Russie, la Prusse, la Grande-Bretagne et la Suède au début de 1812. Lamartine est nommé maire de Milly en mai 1812 pour éviter le recrutement et remplit des fonctions administratives pendant l’occupation alliée de la France. Après l’abdication de Napoléon, le 6 avril 1814, Lamartine est affecté à la Garde du Corps à Beauvais et aux Tuileries. La vie militaire ne lui plaît pas et il s’enfuit en Suisse pendant les Cent Jours (le retour triomphal et de courte durée de Napoléon de l’exil pour reprendre le contrôle de la France). Après la seconde abdication de Napoléon, le 22 juin 1815, Lamartine rentre en France. Il rejoint son régiment à Paris en août mais démissionne peu après en raison de sa mauvaise santé.

En octobre 1816, Lamartine se rend à Aix-les-Bains en Savoie pour faire une cure. Là, il rencontre Julie Charles, l’épouse d’un éminent physicien. Ils tombent amoureux et passent une grande partie de leur temps ensemble au lac du Bourget. Charles retourne à Paris, et Lamartine retourne à Milly, mais ils se promettent de se revoir. La promesse ne sera pas tenue, car Charles est trop malade pour faire le voyage. Déçu et solitaire, Lamartine composa « Le Lac », l’un des plus célèbres de tous les poèmes romantiques.

Mariage pour la discipline Le jour de Noël 1817, Lamartine apprit que Charles était mort une semaine plus tôt. À ce moment-là, il commence à penser au mariage – non pas par amour mais pour établir un certain ordre dans sa vie. Ses amis lui présentent plusieurs jeunes femmes et, en juin 1820, il épouse Marianne Eliza Birch, une jeune Anglaise issue d’une famille aisée. Le couple part immédiatement pour Naples, où Lamartine a été nommé attaché à l’ambassade.

Succès littéraire Plusieurs semaines avant le mariage, Lamartine publie anonymement Méditations poétiques (1820). Son succès fut immédiat, et il fut bientôt largement reconnu comme un chef-d’œuvre romantique. Son séjour à Naples s’est avéré être une période d’activité créatrice soutenue, car les fonctions diplomatiques mineures de Lamartine lui laissaient tout le temps d’écrire. En plus de plusieurs œuvres moins connues, Lamartine a publié Nouvelles Méditations poétiques (1823), un recueil de vers qui a renforcé sa réputation déjà substantielle en tant que poète.

À son retour en France en 1828 (alors à nouveau gouvernée par un roi royaliste, Charles X), Lamartine a été défait dans sa tentative de siège au parlement national. Il entreprend alors un voyage au Moyen-Orient. Ses souvenirs de ce voyage sont conservés dans Un pèlerinage en Terre Sainte (1835). Après avoir quitté le Moyen-Orient en 1833, Lamartine s’installe à Paris, où il siège à la Chambre des députés, le corps législatif national français, jusqu’en 1851.

En 1836, Lamartine publie son œuvre suivante, Jocelyn, un épisode. La chute d’un ange, le seul autre segment achevé de l’épopée projetée, parut en 1838. Bien que Lamartine ait été considéré auparavant comme un poète profondément religieux, Jocelyn et La Chute d’un ange ont été interdits par l’Église catholique, qui considérait que les œuvres allaient à l’encontre de la foi traditionnelle avec leurs suggestions en faveur du rationalisme et du déisme.

De la poésie à la prose À partir de 1839, Lamartine abandonne la poésie pour l’écriture en prose. En 1847, il avait terminé son interprétation en plusieurs volumes de la Révolution française, Histoire des Girondistes. L’ouvrage est populaire auprès du grand public, même si les critiques estiment qu’il souffre d’un manque d’érudition. La carrière de Lamartine en tant qu’homme d’État atteint son apogée en 1848, lorsque le « roi-citoyen » Louis-Philippe est chassé par une révolution de trois jours et que Lamartine devient président du gouvernement provisoire de la Deuxième République. Lamartine devient alors président du gouvernement provisoire de la Seconde République. Il se révèle être un dirigeant inefficace durant cette période volatile et sa popularité diminue à tel point qu’il est sèchement battu par Louis Napoléon, le neveu de Napoléon Bonaparte, lors de l’élection présidentielle qui se tient plus tard dans l’année. En 1852, Louis Napoléon s’était autoproclamé Napoléon III et avait instauré le Second Empire.

CONTEMPORARIES LITTÉRAIRES ET HISTORIQUES

Les célèbres contemporains de Lamartine comprennent :

Charles Babbage (1791-1871) : Mathématicien, philosophe et ingénieur mécanique britannique, à qui l’on attribue l’origine du concept d’ordinateur programmable.

James Buchanan (1791-1868) : Le quinzième président des États-Unis d’Amérique, qui a servi dans la période précédant de peu la guerre civile américaine.

John Keats (1795-1821) : Poète anglais, qui fut une figure centrale du mouvement romantique en littérature.

Percy Bysshe Shelley (1792-1822) : Poète et philosophe romantique anglais dont les odes et les textes plus courts sont souvent considérés parmi les plus grands de la langue anglaise.

Napoléon Bonaparte (1769-1821) : Chef militaire et politique français qui devint l’empereur des Français.

Retraite Lamartine se retire de la politique en 1851 et écrit de manière prolifique jusqu’à sa mort en 1869 pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Il a composé un grand nombre d’écrits en prose, mais les dettes ont continué à l’accabler. En mars 1860, il doit vendre une grande partie de ses biens et emménager dans un modeste appartement dans un quartier moins en vogue de Paris. Sa femme meurt le 21 mai 1863. Bien qu’il continue à écrire, Lamartine finit par accepter, bien qu’à contrecœur, une pension proposée par Napoléon III et approuvée par l’Assemblée nationale le 11 avril 1867. Lamartine est un homme amer et malade lorsqu’il meurt le 28 février 1869, en compagnie de quelques amis et de sa nièce, Valentine de Cessiat.

Les œuvres dans le contexte littéraire

Multiples influences La poésie de Lamartine a très probablement été inspirée par ses habitudes de lecture. Les Méditations poétiques, par exemple, ne parlaient pas seulement de la sensibilité de sa génération, mais prolongeaient en vers l’influence de Jean-Jacques Rousseau et de François-René de Chateaubriand. Des œuvres telles que Graziella (1852) et ses puissants passages descriptifs devaient beaucoup à sa sensibilité au terrain de l’Italie. D’autres œuvres comme La chute d’un ange (1838) reflètent ses voyages au Moyen-Orient et sa fascination pour la réincarnation et le panthéisme. À cette époque, ses opinions religieuses sont celles d’un catholique orthodoxe. Il affirmait l’existence d’une vie après la mort et encourageait ses lecteurs à accepter la volonté divine. Lamartine a également basé une grande partie de sa poésie sur les femmes de sa vie. Sa Graziella est basée sur Antoniella, avec qui il avait eu une relation intime, et il s’est inspiré pour ses Méditations poétiques de son affection passionnée pour Julie Charles.

Thèmes personnels et sociaux sur la religion, la nature et l’amour Dans la période de 1851 à 1869, l’intérêt de Lamar-tine pour le changement social (qui a influencé ses efforts politiques) imprègne ses œuvres, telles que Jocelyn et La chute d’un ange. Préoccupé par la qualité de vie des ouvriers français, Lamartine a plaidé pour une amélioration du niveau de vie et a encouragé le travail honnête, la moralité stricte et le retour à un mode de vie rural.

Dans les deux séries de poèmes de Graziella – ceux inspirés par Julie Charles et ceux adressés à Elvire, son évocation de la femme universelle – Lamartine a écrit sur l’amour idéal et le chagrin éprouvé lors de sa perte. Dans d’autres poèmes, il décrit ses croyances religieuses et sa réaction émotionnelle face à la nature. Il considérait la nature comme une manifestation de la grandeur divine et croyait que sa contemplation pouvait inspirer la foi religieuse. Semblable par son sujet et son ton aux Méditations poétiques, l’œuvre Nouvelles Méditations poétiques comprend des poèmes qui combinent des sujets religieux et des cadres naturels idylliques.

Le style néoclassique Lamartine était un poète romantique précoce et influent, mais il a également écrit une poésie caractéristiquement distincte du romantisme. Très décorative et élaborée, par exemple, son œuvre Méditations poétiques est de style néoclassique. Cela se voit dans son utilisation fréquente d’alexandrins (lignes de mètre poétique en douze syllabes avec des caractéristiques distinctives comme les césures) et, parfois, dans son phrasé. L’expérimentation du poète avec le mètre, la rime et la forme des strophes crée des effets frais et très fluides. Les poèmes les plus connus du recueil portent sur sa relation avec Charles et comprennent l’œuvre unique la plus célèbre de Lamartine, « Le lac ». Dans ce poème, basé sur une promenade en bateau avec Julie Charles, Lamartine traite de la nature éphémère de la vie et de l’amour, écrivant dans les vers hautement mélodieux et émotionnels qui incarnent les qualités lyriques ou musicales de la poésie de Lamartine.

Lamartine est considéré comme ayant eu un impact sur le mouvement romantique français. Les contemporains Victor Hugo, Alfred de Musset, Charles Saint-Beuve, et bien d’autres de son époque ont généralement admis une admiration pour sa poésie, même s’ils étaient en désaccord avec sa politique. Les générations ultérieures de poètes – comme les Parnassiens et les Symbolistes – ont peut-être ridiculisé la sentimentalité de Lamartine, mais ils avaient une dette envers son introduction de la musicalité dans la poésie française.

Expérience humaine commune

Voici quelques œuvres d’écrivains et de poètes qui ont également travaillé dans le style romantique avec les thèmes de l’individualisme, de la passion, du naturel ou du surnaturel :

Frankenstein (1818), roman de Mary Shelley. Dans ce roman, les éléments donnent le rythme non seulement à la littérature du XIXe siècle qui défie la science, mais aussi au genre de l’horreur gothique qui s’est développé après elle.

Intrigue et amour (1784), pièce de Friedrich Schiller. Dans ce drame, la manipulation dans la haute bourgeoisie mène à des fins désastreuses.

Lyrical Ballads (1798), un recueil de poésie de WilliamWordsworth et Samuel Taylor Coleridge. Dans cet effort de collaboration de deux des poètes romantiques fondateurs, l’humanité commune est non seulement le thème mais le sujet.

La Lettre écarlate (1850), roman romantique et gothique de Nathaniel Hawthorne. Dans cette œuvre, les valeurs puritaines sont examinées de près et remises en question lorsqu’elles entrent en conflit avec les valeurs individuelles.

Les œuvres dans leur contexte critique

De son vivant, Lamartine a atteint une réputation substantielle en tant que poète et prosateur. Au moment de sa mort, sa réputation s’était considérablement ternie. Ses œuvres en prose étaient rarement lues, et ses vers avaient perdu la faveur d’un public qui préférait les textes plus passionnés des derniers romantiques. Aujourd’hui, les critiques s’accordent à dire que ses écrits en prose étaient entachés d’une composition hâtive et sont considérés comme ayant une faible valeur artistique. Sa poésie, cependant, y compris l’œuvre la plus respectée de Lamartine, les Méditations poétiques, est encore reconnue comme importante dans certains cercles.

Méditations poétiques Ce recueil de vingt-quatre poèmes (plus tard, vingt-six poèmes) a connu un succès critique et populaire stupéfiant lors de sa première publication et est maintenant considéré comme une œuvre de transition qui a contribué à ouvrir la voie au mouvement romantique français. Avec des éléments à la fois néoclassiques et romantiques, Lamartine a adopté des formes communes à la poésie du XVIIIe siècle et a utilisé l’élégie et l’ode ainsi que les thèmes de l’amour et de la mort. Reflétant le nouvel esprit du verset du XIXe siècle, les Méditations se distinguent aussi nettement du verset émotionnellement restreint de l’ère néoclassique par son ton sincère, son enthousiasme lyrique, son émotivité et son contenu religieux. Les Méditations sont aujourd’hui considérées comme le premier document du romantisme français.

Dans une critique du livre publiée en 1820 dans le New Monthly Magazine, le critique commente la puissance évidente de Lamar-tine en tant qu’écrivain : « Les amateurs de littérature française ont longtemps cherché en vain le grand desideratum, une bonne épopée dans cette langue. Dans le spécimen qui nous est présenté, il y a, croyons-nous, de grandes promesses pour l’accomplissement d’un tel espoir. »

Réponses à la littérature

  1. Lamartine est considéré comme le premier écrivain français à utiliser le romantisme pour revitaliser l’art de la poésie. Lisez plusieurs poèmes de Lamartine. En petits groupes, discutez de ce que vous pouvez déduire des goûts, des valeurs et des désirs du XIXe siècle. Qu’est-ce qui était important pour les hommes et les femmes de l’ère romantique ?
  2. Dans un effort collectif, examinez plusieurs œuvres de poésie, de prose et de théâtre de l’écrivain et trouvez des exemples de la foi de Lamartine. Où dans le dialogue, l’imagerie, le symbolisme ou d’autres éléments, un thème religieux est-il clair ? Quel message est suggéré ?
  3. Comment les femmes sont-elles dépeintes dans les poèmes de Lamartine, Graziella et Méditations poétiques ? Trouvez des phrases descriptives, des métaphores ou d’autres figures de style pour appuyer votre position.
  4. Imaginez que vous avez l’occasion de parler à Lamartine. Créez un tableau de ses héritiers littéraires, comme Victor Hugo, William Butler Yeats et Hart Crane, et expliquez à Lamartine comment il a influencé leurs écrits.

BIBLIOGRAPHIE

Livres

Araujo, Norman. A la recherche de l’Eden : Les symboles de désespoir et de délivrance chez Lamartine. Brookline, Mass. : Classical Folia, 1976.

Bernard-Griffiths, Simone, et Christian Croisille, eds. Lamartine relu aujourd’hui. Paris : Nizet, 1993.

Birkett, Mary Ellen. Lamartine et la poétique du paysage. Lexington, Ky : French Forum Monographs, 1982.

Croisille, Christian, éd. L’année 1820, l’année des « Méditations ». Paris : Nizet, 1994.

Lombard, Charles M. Lamartine. New York : Twayne, 1973.

Pirazzini, Agide. L’influence de l’Italie sur la carrière littéraire d’Alphonse de Lamartine. New York : AMS Press, 1966.

Périodiques

Revue de Mèditations poétiques. New Monthly Magazine (1er octobre 1820), 385-88.

Sites web

Castelli, Helen. Lamartine, Alphonse de (1790-1869). Consulté le 25 avril 2008, à l’adresse http://www.cats.ohiou.edu/~Chastain/ip/lamartin.htm. Dernière mise à jour le 26 octobre 2000.

La page des textes de lieds et de chansons d’art. Auteur : Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790-1869). Consulté le 25 avril 2008, de http://www.recmusic.org/lieder/l/lamartine.

Projet Gutenberg. Lamartine, Alphonse de, 1790-1869. Consulté le 25 avril 2008, à partir de http://www.gutenberg.org/browse/authors/l#a4781.

.

Laisser un commentaire