Le meurtrier de masse Breivik va demander une libération conditionnelle : rapport

Par Reuters Staff

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OSLO (Reuters) – Le meurtrier de masse norvégien Anders Behring Breivik va demander une libération conditionnelle, a déclaré mercredi son avocat au quotidien VG.

PHOTO D’ARCHIVE : Anders Behring Breivik est photographié lors du dernier jour du procès en appel devant la cour d’appel de Borgarting à la prison de Telemark à Skien, en Norvège, le 18 janvier 2017. NTB Scanpix/Lise Aaserud via REUTERS

L’extrémiste d’extrême droite a tué huit personnes à l’aide d’une bombe à Oslo et en a abattu 69 autres sur une île voisine, dont de nombreux adolescents qui participaient à un camp de jeunesse du Parti travailliste en juillet 2011, dans ce qui est la pire atrocité en temps de paix en Norvège.

Il purge la peine maximale norvégienne de 21 ans, qui peut être prolongée indéfiniment.

Bien que Breivik puisse demander une libération conditionnelle après avoir purgé les dix premières années de sa peine, une date qu’il atteindra en juillet 2021, il appartient aux tribunaux de déterminer si une libération est appropriée.

« J’ai à sa demande envoyé une demande de libération conditionnelle », a déclaré l’avocat de Breivik, Oeystein Storrvik, à VG.

« C’est un droit que tous les prisonniers (qui peuvent être détenus indéfiniment) ont et qu’il veut utiliser », a-t-il ajouté.

Storrvik n’était pas immédiatement disponible pour un commentaire.

Les réactions à la nouvelle ont été immédiates et négatives. « Il ne sera jamais libéré. Jamais ! » a tweeté Raymond Johansen, le maire au pouvoir d’Oslo, qui était secrétaire général du Parti travailliste au moment des attaques.

DROITS DE L’HOMME

Breivik lancerait également un nouveau défi juridique concernant ses conditions de détention, a déclaré Storrvik à VG.

En 2015, Breivik a tenté de poursuivre l’État norvégien pour mettre fin à son isolement en prison, arguant que des conditions aussi strictes violaient ses droits de l’homme.

Il a gagné la première manche en 2016 mais a perdu en appel. La Cour suprême norvégienne ne s’est pas saisie de son cas, pas plus que la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg.

Le pays nordique a l’un des régimes les plus libéraux d’Europe en matière de criminalité et de sanctions, la plupart des prisonniers étant libérés après avoir purgé les deux tiers de leur peine.

Cependant, les criminels peuvent être détenus indéfiniment si l’on estime qu’ils représentent toujours une menace pour la société.

« Je me sens assez sûr que le système judiciaire norvégien fera ce qu’il faut », a tweeté Vegard Wennesland, un survivant de l’attaque sur l’île d’Utoeya.

Reportage de Gwladys Fouche ; Montage d’Alexandra Hudson

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