L’ésotropie partiellement accommodative est un strabisme acquis caractérisé par une hypermétropie élevée, un rapport AC/A normal et une déviation qui ne répond que partiellement à la correction des lunettes. La chirurgie est pratiquée pour la partie non accommodative de la déviation. Les surcorrections sont gérées en réduisant la puissance hyperopique des lunettes. Cette étude rétrospective a été réalisée pour déterminer les facteurs de risque d’un mauvais résultat chirurgical et pour évaluer l’efficacité de la réduction de la puissance hyperopique des lunettes dans la gestion à long terme de l’exotropie consécutive. Sur les 108 patients inscrits, 19% présentaient une ésotropie résiduelle, 37% étaient des succès chirurgicaux et 44% ont développé une exotropie consécutive. L’ET résiduelle était associée à une ésotropie réfractive détériorée, une amblyopie modérée à sévère et une hypermétropie croissante avec l’âge. L’exotropie consécutive était associée à une disparité distance-loin, à une erreur de réfraction hyperopique faible, à une anisométropie, à une mauvaise vision binoculaire et à une sous-correction de l’erreur de réfraction hyperopique avant la chirurgie. La réduction intentionnelle de la correction hyperopique n’a pas été couronnée de succès dans la prise en charge à long terme des XT consécutifs. Cinquante-huit pour cent des personnes traitées de cette manière ont développé une déviation horizontale pseudo-dissociée. Le taux élevé d’exotropie consécutive après une chirurgie standard suggère que la chirurgie augmentée pour une ésotropie partiellement accommodative est très susceptible d’entraîner une surcorrection.