Solins étanches

Mon cabinet reçoit plus d’appels concernant les fuites autour des cheminées que pour tout autre problème. Et le plus souvent, le coupable est le solin – la tôle qui assure l’étanchéité de l’intersection entre la cheminée et le toit. Un bon solin autour d’une cheminée comprend deux couches. La première est appelée solin à gradins : des sections de tôle en forme de L sont tissées dans les rangées de bardeaux et recouvrent le côté de la cheminée. Vient ensuite le contre-solin : une deuxième couche de métal est encastrée dans les joints de mortier de la cheminée et rabattue pour couvrir le haut du solin à gradins. Les coins sont particulièrement vulnérables. Nous coupons et plions le métal autour de l’angle. Même dans une installation de qualité, cela laisse un petit point qui doit être scellé avec un calfeutrage à l’uréthane de haute qualité. Ce calfeutrage peut se détacher avec le temps. Si le solin semble être en bon état, un nouveau calfeutrage devrait régler le problème. Toutefois, le calfeutrage ne remplace pas les matériaux de solin correctement superposés. Le type de métal utilisé pour les solins dépend de l’endroit où vous vivez. L’aluminium et l’acier galvanisé sont les choix habituels dans le Sud où je vis. Le cuivre est celui qui a la plus longue durée de vie, mais comme il est cher, on ne le voit que sur des travaux haut de gamme ici. Un autre avantage du cuivre est que les angles peuvent être soudés pour assurer une connexion étanche. Dans le Nord-Est, les maçons préfèrent les solins en plomb, qui sont souples et faciles à plier. Mais quel que soit le matériau utilisé, il doit être posé correctement pour empêcher l’eau d’entrer. Lorsque la cheminée se trouve au bas d’une pente de toit, nous installons toujours un cricket, un petit toit de dérivation qui empêche l’eau de frapper la partie haute de la cheminée. Nous encadrons et gainons les crickets comme le reste du toit, puis nous les recouvrons entièrement d’une membrane en bitume modifié, qui est repliée sous le solin de la cheminée. Nous posons des bardeaux d’asphalte sur la membrane afin d’intégrer le cricket au reste du toit. Étant donné que les cheminées sont des endroits potentiellement problématiques, inspectez-les une fois par an ou tous les deux ans pour vérifier que le solin n’est pas desserré ou manquant et qu’il n’y a pas de fissures dans la maçonnerie. Les petites fissures peuvent être colmatées avec un produit de calfeutrage conçu pour réparer la maçonnerie. Je recommande également à mes clients d’imperméabiliser leurs cheminées en briques tous les deux ans avec un produit d’étanchéité à base de silicone qui peut être appliqué avec un pulvérisateur de jardin. Tous les constructeurs ne sont pas d’accord, mais c’est un excellent moyen d’empêcher l’eau de s’infiltrer dans la brique.

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