Le système du complément est un système de protéines sériques qui réagissent avec des complexes antigène-anticorps. Si cette réaction se produit à la surface d’une cellule, elle entraîne la formation de pores transmembranaires et donc la destruction de la cellule. Les étapes de base d’un test de fixation du complément sont les suivantes :
- Le sérum est séparé du patient.
- Les patients ont naturellement des niveaux différents de protéines du complément dans leur sérum. Pour annuler tout effet que cela pourrait avoir sur le test, les protéines du complément dans le sérum du patient doivent être détruites et remplacées par une quantité connue de protéines du complément standardisées.
- Le sérum est chauffé de manière à ce que toutes les protéines du complément – mais aucun des anticorps – qu’il contient soient détruites. (Ceci est possible car les protéines du complément sont beaucoup plus sensibles à la destruction par la chaleur que les anticorps.)
- Une quantité connue de protéines du complément standard est ajoutée au sérum. (Ces protéines sont fréquemment obtenues à partir de sérum de cobaye.)
- L’antigène d’intérêt est ajouté au sérum.
- Des globules rouges de mouton (sRBC) qui ont été pré-liés à des anticorps anti-sRBC sont ajoutés au sérum. Le test est considéré comme négatif si la solution devient rose à ce stade et positif sinon.
Si le sérum du patient contient des anticorps contre l’antigène d’intérêt, ils se lieront à l’antigène à l’étape 3 pour former des complexes antigène-anticorps. Les protéines du complément vont réagir à ces complexes et être épuisées. Ainsi, lorsque les complexes sRBC-anticorps sont ajoutés à l’étape 4, il n’y aura plus de complément dans le sérum. Cependant, si aucun anticorps contre l’antigène d’intérêt n’est présent, le complément ne sera pas épuisé et il réagira avec les complexes sRBC-anticorps ajoutés à l’étape 4, lysant les sRBC et déversant leur contenu dans la solution, rendant ainsi la solution rose.