LONDRES (REUTERS) – La dirigeante écossaise Nicola Sturgeon a déclaré qu’un référendum d’indépendance qui pourrait déchirer le Royaume-Uni après le Brexit devrait avoir lieu au début du prochain mandat du parlement décentralisé, qui commence l’année prochaine.
S’il y avait un autre référendum et si les Écossais votaient contre, cela marquerait le plus grand choc pour le Royaume-Uni depuis l’indépendance de l’Irlande il y a un siècle – juste au moment où Londres est aux prises avec l’impact du Brexit.
La chef du Parti national écossais, favorable à l’indépendance, a déclaré qu’elle prévoyait qu’un vote aurait lieu « au début » du prochain parlement écossais, qui commencera l’année prochaine.
« Le référendum, pour toute une série de raisons, devrait avoir lieu au début du prochain parlement », a déclaré la Première ministre écossaise Mme Sturgeon à la BBC.
Les Écossais ont voté à 55-45 % contre l’indépendance lors d’un référendum en 2014, mais tant le Brexit que la gestion de la crise de Covid-19 par le gouvernement britannique ont renforcé le soutien à l’indépendance parmi les Écossais.
Les 14 derniers sondages d’opinion ont montré que les Écossais soutiennent l’indépendance. Ces sondages montrent un soutien allant de 51 à 59 % bien que les opinions sur l’indépendance aient été volatiles au cours des années précédentes, la plupart des sondages de 2017-2019 montrant que les Écossais sont opposés à la rupture du Royaume-Uni
Le Parti national écossais (SNP) de Sturgeon devrait obtenir de bons résultats aux élections du parlement écossais en mai.
Le SNP fera valoir que la victoire de cette élection serait un mandat pour un autre référendum sur l’indépendance.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré que le référendum sur l’indépendance de 2014 était décisif et un événement unique dans une génération, donc devrait être respecté. Son gouvernement affirme qu’il ne devrait pas y avoir un autre référendum d’indépendance dans un avenir proche.
Mais si Mme Sturgeon remporte les élections écossaises du 6 mai, M. Johnson aura un choix difficile : refuser un référendum et laisser ainsi mijoter le mécontentement écossais ou autoriser un référendum qui pourrait briser l’union qu’il dit être si chère à lui et à son parti.
Les nations de Grande-Bretagne partagent le même monarque depuis que Jacques VI d’Écosse est devenu Jacques Ier d’Angleterre en 1603 et qu’une union formelle a créé le Royaume de Grande-Bretagne en 1707.
Aujourd’hui, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord comprend l’Angleterre, l’Irlande du Nord, l’Écosse et le Pays de Galles.