Vie dans les grottes

La vie survit dans les grottes en s’adaptant à cet habitat inhabituel. Parce que la lumière du soleil ne pénètre pas au-delà de la zone crépusculaire d’une grotte, la zone juste à l’intérieur de l’entrée, les plantes qui doivent capter l’énergie de la lumière du soleil ne peuvent pas se développer. Par conséquent, l’écosystème des grottes est basé sur les nutriments qui entrent dans la grotte par l’eau et les organismes extérieurs qui s’aventurent dans la grotte et y déposent du guano, des œufs, des débris ou leurs carcasses. Ces nutriments sont à leur tour utilisés par les organismes qui passent tout leur cycle de vie dans l’environnement de la grotte.

Nouvelle espèce de grotte découverte
Le personnel du parc a découvert un nouvel amphipode, également appelé crevette d’eau douce, dans Model Cave. Le biologiste des cavernes Steve Taylor et le spécialiste des amphipodes John Holsinger l’ont décrit comme une nouvelle espèce pour la science dans la dernière édition de Subterranean Biology (8:39-47). Ils l’ont baptisé Stygobromus albapinus, ou amphipode du pin blanc, car il a été trouvé dans le comté de White Pine, au Nevada. L’amphipode est minuscule, moins que la taille d’une pièce de dix cents. Il n’a pas d’yeux et est entièrement blanc. Il n’est connu que de Model Cave, et le Dr Taylor a noté qu’il est très probablement limité à la chaîne de montagnes Snake. Son parent le plus proche se trouve à plus de 120 miles de là, aux marais Ruby.

Les bactéries dans les grottes
Les bactéries vivent dans les zones humides des grottes, se nourrissant de matières organiques qui se sont infiltrées avec l’eau à travers la roche « solide ». Certaines grottes calcaires abritent des colonies bactériennes chimioautotrophes, ou « mangeuses de roche ». Ces bactéries peuvent tirer toute leur nourriture et leur énergie nécessaires des roches, des minéraux ou des produits chimiques dissous. Elles peuvent former un écosystème totalement indépendant de la lumière du soleil, source de vie. Des recherches seraient nécessaires pour déterminer si les grottes de Lehman abritent des bactéries de ce type.

Trogloxènes et Troglobites
Les animaux qui utilisent les grottes se répartissent en plusieurs catégories différentes. Un trogloxène est une espèce qui utilise les grottes, mais qui ne passe pas tout son cycle de vie à l’intérieur d’une grotte. Les exemples sont les tamias, les souris et les rats de meute. Ces animaux dépendent de la végétation pour se nourrir et doivent sortir régulièrement pour chercher leur nourriture. Les chauves-souris se nourrissent d’insectes volants, comme les moustiques, et doivent donc également sortir de la grotte pour trouver une nourriture adéquate.

Le matériel de nidification apporté dans la grotte et les excréments laissés par ces résidents temporaires constituent une source importante de nourriture pour un autre type d’animal appelé troglobite.

Les troglobites sont une espèce qui passe tout son cycle de vie dans les grottes. Il s’agit notamment des grillons des cavernes, des araignées comme le moissonneur des cavernes modèle, des psuedoscorpions et des acariens plus petits comme les collemboles. Les troglobites se sont souvent adaptés à l’environnement des grottes par des changements morphologiques tels que la perte des yeux et du pigment et l’allongement des appendices, comme c’est le cas pour le dipluran des cavernes. Bien qu’ils soient adaptés pour survivre dans l’environnement unique des grottes, ils sont dépendants des matières organiques empaquetées par d’autres animaux ou charriées depuis la surface. Ils doivent souvent optimiser les repas qui sont rares et espacés.

Naviguer dans l’obscurité
Les animaux de la grotte utilisent une variété de sens pour trouver l’abri et la nourriture nécessaires. Les chauves-souris naviguent dans l’obscurité totale en utilisant l’écholocation, en émettant des ondes sonores et en écoutant l’écho afin de localiser les objets. Les rats de meute suivent l’odeur de leur trace d’urine jusqu’à leurs nids, appelés middens. Ils remplissent ces nids de pommes de pin, de couvercles de boîtes de conserve en aluminium ou de tout autre objet intéressant, même s’ils ne peuvent pas voir les décorations dans l’obscurité. Le toucher est également très important. Les pseudoscorpions utilisent leurs pinces allongées pour tâter le chemin devant eux.

Les impacts humains
La vie dans les cavernes traite généralement de conditions qui changent très lentement (température constante et humidité quasi constante), d’une obscurité constante et d’un approvisionnement en nourriture incertain. Les humains ont involontairement modifié l’écologie des grottes Lehman en introduisant davantage de sources de nourriture (marches en bois, peluches, etc.), en ouvrant deux nouvelles entrées et en installant des lumières électriques. Les lumières, les entrées et les groupes de touristes affectent légèrement la température de la grotte. La lumière dans la grotte auparavant sombre permet aux plantes de pousser. Ces plantes, principalement des algues, sont une source de nourriture pour les animaux. Cela peut changer les espèces qui vivent dans la grotte et la façon dont elles interagissent.

Les gardes forestiers du parc essaient de réduire ces effets sur la grotte en éteignant les lumières lorsque les visites ne sont pas dans la grotte et en ne permettant pas aux visiteurs d’apporter de la nourriture ou des boissons lors des visites. Le parc dispose également d’un plan de gestion de la grotte Lehman qui abordera et tentera d’atténuer certains de ces impacts humains, par exemple en mettant à jour et en remplaçant le vieux système d’éclairage électrique vieillissant.

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