Avec des filles âgées d’à peine 13 ans qui optent désormais pour le Botox, il est clair que le vieillissement n’est plus la seule chose que les femmes essaient de repousser. Un article du New York Post a noté une augmentation du nombre de femmes ayant recours à la chirurgie plastique pour « réparer » leur « visage de garce au repos ». Il s’agit d’une affection réservée aux femmes, où, même en arborant une expression neutre, vous semblez perpétuellement distante. En réalité, il s’agit de toutes les fois où l’expression du visage d’une femme n’est pas souriante.
Selon un médecin cité dans l’article, le nombre de demandes d’intervention a plus que doublé l’année dernière. Ce n’est pas exactement choquant – les femmes sont amenées à se sentir mal à propos d’à peu près tout ce qui concerne leur apparence – mais pour moi, il semble que beaucoup de ces femmes se débarrassent de quelque chose qui est en fait un grand atout.
Dans un monde où le simple fait d’être une femme est considéré comme une invitation à des commentaires non sollicités et à des conversations injustifiées de la part de parfaits inconnus, avoir l’air antipathique est une armure utile. Il peut, parfois, être la seule barrière entre une femme et une conversation non désirée dans le métro, ou dans un bar. Ou en courant. Ou dans la rue. Ou sur un banc public. Ou même au milieu d’une conversation avec quelqu’un d’autre. Le chahut et le catcalling sont monnaie courante – ne devrions-nous pas au moins être autorisés à avoir l’air moins qu’heureux à ce sujet ?
Mais ce serait surestimer grossièrement la quantité d’intelligence émotionnelle et de honte de certains hommes. Parce que, comme toute chose, avoir l’air grimaçant peut être, en soi, une invitation. Si j’avais une livre pour chacune des fois où j’ai entendu : « Souris, mon amour, ça n’arrivera peut-être jamais », j’aurais peut-être l’argent pour me débarrasser de ma propre « face de salope au repos ». Lorsque les hommes disent cela, il ne semble jamais leur venir à l’esprit que, quel que soit le « ça » en question, il est probablement déjà arrivé – un simple regard sur le monde qui vous entoure devrait suffire à réaliser qu’il y a souvent peu de raisons de sourire. Pourtant, la mine renfrognée de Victoria Beckham et la tendance à la méchanceté de Kristen Stewart n’ont fait que culminer en un plus grand nombre de pouces de colonne demandant de retourner ce froncement de sourcils ou, au moins, de le transformer en quelque chose de légèrement moins rebutant.
Ce que tout cela nous dit, c’est que les femmes doivent être aimables et abordables par défaut. Même lorsque nous ne sommes pas en train d’interagir, nous devons être prêtes et préparées à le faire. De manière révélatrice, il n’y a pas d’équivalent « visage de bâtard grincheux au repos » pour les hommes – les gens sont beaucoup moins concernés par les visages qu’ils ne considèrent pas comme un bien public.
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