Mont Asama : Un volcan au passé meurtrier

Le mont Asama, à la frontière des préfectures de Gunma et de Nagano, est entré en éruption le 7 août 2019, envoyant un panache de fumée à quelque 1 800 mètres dans les airs. L’Agence météorologique japonaise, citant la possibilité d’une activité supplémentaire, a relevé l’alerte volcanique du niveau 1, le plus bas sur son échelle à cinq niveaux, au niveau 3, restreignant l’accès au sommet de 2 568 mètres. Le JMA a ensuite abaissé ce niveau au niveau 2 le 19 août, interdisant aux gens de s’approcher du cratère, pour que le Mont Asama entre à nouveau en éruption le 25 août.

Bien qu’il n’y ait pas eu de blessés ou de dommages matériels dus à ces événements, le JMA a maintenu la montagne au niveau 2, avertissant les gens de ne pas s’approcher du sommet de l’Asama car il y a toujours un risque de projection de roches et de coulées pyroclastiques.

De petites éruptions ne sont pas rares sur le mont Asama, qui surplombe les villes de Karuizawa, Miyota et Komoro à Nagano et Naganohara et Tsumagoi à Gunma. Les récents grondements de la montagne offrent l’occasion d’en apprendre davantage sur les violents du volcan.

Le mont Asama s’est développé à partir d’une série de pics plus petits, dont le Kurofu (actif il y a quelque 20 000 ans), le Hotokeiwa (actif entre 20 000 et 10 000 ans) et le Maekake (actif à partir de 10 000 ans). L’Asama est fréquemment entré en éruption depuis l’ère Meiji (1868-1912), les cendres atteignant parfois la région métropolitaine de Tokyo. Le JMA surveille la montagne 24 heures sur 24, bien qu’il n’y ait pas eu d’éruptions majeures depuis plus de 200 ans.

L’événement destructeur le plus récent a eu lieu en 1783, et a duré du 9 mai au 5 août de cette année-là. L’activité à partir de la fin juillet a été particulièrement violente, culminant dans ce qui est connu comme la grande éruption du Tenmei. Elle reste l’une des catastrophes volcaniques les plus catastrophiques du Japon.

Peu après que l’éruption principale se soit calmée au début du mois d’août, un lahar a dévalé le versant nord de la montagne, ensevelissant le petit village de Kanbara et tuant la plupart de ses habitants. La coulée de débris a grandi et s’est écrasée dans la rivière Agatsuma, où elle s’est transformée en un torrent boueux qui a atteint la rivière Tone et s’est déversé dans l’océan Pacifique à quelque 200 kilomètres de là. Plus de 1 600 personnes ont péri dans l’inondation, et le limon et les débris ont soulevé le lit de la rivière Tone, provoquant des inondations ultérieures dans tout le bassin versant pendant plusieurs années par la suite.

Événements clés de l’éruption de 1783

Le 9 mai Début des éruptions ; aucun dommage sérieux
17 juillet Éruption majeure
28 juillet La cendre tombe jusqu’à Edo (aujourd’hui Tokyo) ; des tremblements de terre volcaniques font trembler les portes et les écrans de papier dans la capitale
août. 2 Orage volcanique ; le mont Asama émet un panache ardent géant
Août. 4 Des coulées pyroclastiques dévalent le versant nord ; les chutes de cendres bloquent le soleil
Août. 5 La montagne crache des cendres ; des lahars dévalent le versant nord, enterrant Kanbara à une dizaine de kilomètres ; les débris se mélangent aux eaux de la rivière Agatsuma et détruisent les établissements situés le long du cours d’eau ; l’inondation atteint la rivière Tone
Août. 6 Le mont Asama se calme
Août 9 L’inondation continue à descendre la rivière Tone, atteignant finalement Inubōsaki dans l’actuelle Chōshi, préfecture de Chiba, sur la côte Pacifique

Compilé par Nippon.com à partir des données de l’Agence météorologique japonaise et du Bureau du Cabinet.

(Traduit du japonais. Photo de la bannière : Le mont Asama domine Karuizawa au loin, le 2 novembre 2010. Photo prise par le groupe d’aviation oriental de la Force d’autodéfense terrestre du Japon, avec l’aimable autorisation du site Web de l’Agence météorologique du Japon.)

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