Rapport de casChoc anaphylactique associé à l’amiodarone intraveineux

Une femme de 64 ans a été admise dans notre service d’urgence pour un essoufflement et des palpitations qui ont commencé 2 h avant son admission. Elle avait des antécédents de valvulopathie mitrale rhumatismale et était sous traitement médicamenteux par warfarine et métoprolol. La patiente était orthopnéique, sa tension artérielle était de 108/68 mmHg avec un pouls irrégulier, une fréquence cardiaque de 158 battements par minute et une fréquence respiratoire de 23 fois par minute. Son électrocardiogramme était cohérent avec une fibrillation auriculaire avec une réponse ventriculaire rapide. Pour une cardioversion pharmacologique, le patient a reçu une dose de charge intraveineuse d’amiodarone de 300 mg en 30 minutes. Après 10 minutes de perfusion, le patient s’est plaint de prurit et d’éruption cutanée correspondant à une urticaire. Dans le même temps, le patient a présenté une dyspnée et une bronchoconstriction a été notée dans les deux champs pulmonaires. La pression artérielle a été mesurée à 64/40 mmHg. Le patient a été transporté dans l’unité de soins intensifs et un traitement de soutien pour le choc anaphylactique a été administré. L’amiodarone est un agent antiarythmique de classe III fréquemment utilisé dans le traitement de la fibrillation auriculaire. Cette complication potentiellement fatale de l’amiodarone doit être gardée à l’esprit par les cliniciens et, avant l’administration, les patients doivent être interrogés sur leurs réactions allergiques antérieures, y compris celles à l’iode ou aux produits de contraste iodés. Des agents alternatifs doivent être envisagés dans ces conditions.

<Objectif d’apprentissage : Le choc anaphylactique est une complication rare de l’amiodarone alors que c’est un médicament couramment utilisé. Cette complication potentiellement fatale de l’amiodarone doit être gardée à l’esprit par les cliniciens.>

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